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Pureté des villes, poème et petit texte

Dernière mise à jour : 28 oct. 2023


-Pourquoi c'est aussi moche dehors ?


Son petit frère était éternellement le même : incapable de s'atteler à une tâche, comme apprendre ses multiplications, qu'il n'avait pas préalablement voulu de lui même, et qui n'était pas inscrite en lui.


C'est pour cette raison que Thalia le comprenait et qu'il l'exaspérait à la fois.

Son corps, comme le sien avant lui, se pliait aux règles d'un autre monde, un monde civilisé. Il passait des heures sur sa chaise, à apprendre ce qu'on attendait de lui, et il le faisait bien, mais pour absorber toute cette matière, il avait besoin de plier ses bras, de tourner ses poignets, de dérouler son corps et de prendre d'improbables positions. Il ne savait pas rester campé sur place.

Mais c'est comme ça qu'on le voulait.


- Alors, pourquoi c'est moche dehors ?

Il parlait du jardin des plantes.

- La nature ici est disciplinée, travaillée, attachée, et elle sait qu'elle ne peut pas redevenir sauvage.


L'effet fut immédiat. Son petit frère se prit la tête dans les bras, jamais il n'accepterait de vivre dans cet endroit qui avait perdu sa liberté.

Elle savait qu'Albin ne s'était jamais habituée à cette nature qui courbait l'échine.


Petit texte à mi chemin entre "Sirius" de Stéphane Servant et "Sauf les fleurs" de Nicolas Clément


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Les parfums du métal brûlant du métro

Côtoient celui du caoutchouc de l'escalator

Plus loin les lumières vives des lampions

Font battre l'amour de la consommation


L'étincelant des bijoux te tend les bras

Tu peux être autre avec un seul collier

L'amour de l'apparat te fera te sentir lié

A ce que tu veux montrer de toi


En sortant de la gare on trouve les lumières des phares de voitures

Qui viennent refléter celles des concepts stores

Pour ne pas que l'on s'aperçoivent des ordures


Plus loin je m'approche des grilles du jardin

J'y vois une jeune femme en pleurs

Couverte de l'automne des premières feuilles

Ces larmes ont creusés un ravin


Dans cette ville il s'y côtois des affiches publicitaires

Et des gens à terre

Sur le parvis des églises qui elles mêmes ne prient plus


Humain en pages


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